Les crématistes

Fédération française de crémation

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Le hit-parade du créma

18 février 2020

Les crématoriums offrent la possibilité de diffuser, entre autres, des chansons ou des musiques. Lors de la préparation de la cérémonie qui précède une crémation, si cette option a été choisie par la famille, le Maître de Cérémonie reçoit les airs qui seront écoutés. Il apparaît que tous les styles, de la bonne vieille chanson française au rock le plus endiablé, en passant par la musique dite classique ou encore quelques scies humoristiques (ou pas !), composent ce hit-parade. Les « grands » d’abord, Brassens, incontournable pour les auvergnats en deuil, l’« hymne à l’amour » interprété par Piaf, « La montagne », si belle d’après Ferrat, Aznavour, « Nous nous reverrons un jour » plein d’espoir pour certains, notre Johnny national, bien sûr, et ses conseils pyromaniaques, mais aussi Albinoni, l’« Adagio », Schubert, « Ave Maria », Goldman encore , « puisque tu pars », « le paradis blanc » de Michel Berger, Daniel Guichard, « Mon vieux », presque obligatoire pour la disparition du père, les Doors, « The end », etc. Patrick Sébastien obtient une petite place à part avec sa chanson « Les sardines » parce qu’elle dit : « Ah ! qu’est-ce qu’on est serré au fond de cette boîte », petit désagrément qui ne saurait durer passé la porte du four. La cérémonie d’adieu au crématorium marque la séparation physique d’avec l’être aimé. La diffusion de deux ou trois minutes d’une chansonnette détendra la tension de l’instant en créant une sorte d’égrégore furtif qui touche tous les présents avant la disparition du cercueil vers les locaux techniques.